Suite à la lecture du document Réflexions et pratiques relatives à la variation topolectale en terminologie, publié par l'Office québécois de la langue française, en 2004, voici un résumé des quatres grands points traités.
Grands titres | Résumé |
I. La prise en compte de la variation topolectale | 1. Un rappel historique On dit que les auteurs des dictionnaires, à l'époque, avaient tendance à proposer une version uniforme de la langue, c'est-à-dire qu'ils ne prenaient pas compte des particularités du français. Donc, le français du Québec «a été généralement perçu et décrit comme une variété régionale du français.» L'Office québécois de la langue française partageait, dans les années 60, cette même opinion. Cependant, il disait s'enligner davantage vers le français dit international, qui correspond d'ailleurs au français de Paris. Les travaux terminologiques du Québec suivaient également ce principe. C'est vers les années 80 que la variation géographique prend davantage son envol : «on constate une volonté accrue de valorisation des différentes variétés de français hors de France.» 2. L’approche variationniste «Des organismes de normalisation internationaux se sont prononcés en faveur de la reconnaissance de la variation géographique dans les travaux terminologiques unilingues français ou multilingues.» D'ailleurs, l'ISO et le Réseau panlatin de terminologie (Realiter) soutiennent cette approche, en vue de répondre plus adéquatement aux besoins terminologiques. Bref, l'approche variationniste se doit de concevoir des outils qui vont répondre aux besoins d'intercommunication du plus grand nombre de francophones possible. 3. Les difficultés entourant la prise en compte de la variation topolectale La valorisation de la diversité linguistique se fait de plus en plus sentir au sein des ouvrages linguistiques. On mentionne qu'il est cependant difficile de cerner correctement la variation géographique. 4. Le marquage topolectal La catégorie usage géographique est importante afin d’indiquer les différences d’emploi des divers termes. L’ISO suggère également que les termes soient identifiés à l’aide de symboles de pays. En bref, le marquage topolectal doit être souple afin que les termes puissent être utilisés ailleurs que dans sa géographie. 5. L’importance du phénomène de la variation géographique En terminologie, il faut que les termes provenant de différents endroits soient en harmonie. Il se doit également, même si ce n’est pas nécessairement le cas dans tous les ouvrages terminologiques, que les termes soient tout de même variés et d’actualité. 6. Les cas de non-marquage Les cas de non-marquage dépendent principalement «des objectifs poursuivis et du public visé». En fait, un terme qui serait utilisé ici, au Québec, dans un ouvrage terminologique québécois, n’aurait pas de marque topolectale. Dans le cas d’un néologisme, nous nous abstenons de mettre une marque topolectale pour que le terme se diffuse davantage rapidement. |
II. Les types de marquage topolectal | 1. Le marquage topolectal de terme On dit que généralement, chaque terme reçoit un marquage topolectal indiquant l’endroit où ce terme est employé. Certains ouvrages utilisent les marquages géographiques abrégés, d’autres utilisent des codes alphabétiques. 2. Le marquage topolectal conceptuel Ce marquage «vise à décrire l’extension géographique d’un concept associé à des réalités politiques, administratives, socioéconomiques, matérielles et culturelles qui sont propres à un État, à un ensemble d’États, à un peuple ou à un territoire donné.» 3. Le marquage intradéfinitionnel Marqué au début de la définition ou dans le texte, ce type de marquage est utilisé lorsque «le concept renvoie nettement à une réalité propre à une communauté géopolitique.» |
III. La problématique de la variation topolectale en contexte de terminologie multilingue | 1. La présentation d’ouvrages terminologiques multilingues : choix de la langue Habituellement, au Québec, les résultats de recherches sont présentés de l’anglais (langue source) vers le français (langue cible), tout dépendamment du produit terminologique que nous voulons obtenir. 2. L’article terminologique : choix du terme principal dans une langue et ordre d’apparition des équivalents dans d’autres langues «Pour chacune des langues en cause, le choix du terme principal obéit aux mêmes règles que dans le cadre de travaux terminologiques unilingues.» 3. La présentation des synonymes par langue et présentation des marques topolectales Plusieurs facteurs influencent le fait d’ajouter des synonymes au terme présenté (vitalité, aire géographique de son emploi, etc.). Ce choix est donc propre à l’auteur. |
IV. Conclusion | Le but des types de marquage topolectal est sans aucun doute, de faciliter la tâche aux utilisateurs. Il ne faut pas que ces marques soient définitives, étant donné que la langue est en constante évolution. C’est également «un moyen de souligner positivement la richesse lexicale d’une langue telle qu’elle se manifeste dans ses différentes variétés.» |
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